Intervenante sociale et familiale

Intervenante sociale et familiale

Christelle Mézière, à l'écoute de la souffrance autour de Vitré et Janzé

L’intervenante sociale en gendarmerie Christelle Mézière intervient auprès de personnes en difficulté en Pays de Vitré et de La Roche-aux-Fées. Elle précise ses missions.

Christelle Mézière pourrait passer pour une simple civile dans une gendarmerie. A ceci près qu’elle y travaille et que ses missions l’amènent à être en contact avec les militaires.

Christelle Mézière est ISG dans un large rayon autour de Vitré (elle intervient à Retiers et Janzé depuis le 1er janvier). Comprendre « Intervenante sociale en gendarmerie ». Certains la verront peut-être comme une assistante sociale

Ecoute, conseil, orientation

« Il faut être assistante sociale de formation pour prétendre à être ISG », appuie Christelle Mézière. « J’ai vécu auparavant une expérience auprès de sans domicile fixe notamment dans les centres d’hébergement d’urgence. »

Elle est en poste dans le Pays de Vitré depuis 2016, salariée de l’ASFAD, association rennaise. Rien que pour l’année 2018, elle estime à 250 le nombre de dossiers passés entre ses mains. Où se situe la frontière entre les affaires traitées par la gendarmerie et celles traitées par ses soins ?

Dans certains cas, la plainte est clairement contre-productive

Je m’occupe de ce qui ne relève pas du code pénal. Les gendarmes se saisissent en premier lieu de situations définies après des appels ou des visites à la brigade. Ensuite, j’interviens au contact des usagers, notamment, sur la prévention de la récidive, je tiens un rôle pédagogique dans les procédures et facilitateur de liens entre le monde médico-social, judiciaire et le public. En revanche, je ne fais pas d’accompagnement sur le long terme. J’écoute, je conseille, j’oriente.

Son champ d’actions englobe les violences conjugales, la détresse suicidaire, la dépendance à l’alcool et à la drogue ou encore le mal-logement. L’ISG a un strict devoir de confidentialité, même vis-à-vis des gendarmes si la procédure l’y oblige.

De nombreux cas de violences conjugales

De la même manière qu’elle se doit de rester objective. C’est pourquoi il n’est pas rare qu’elle reçoive au même moment les membres d’un couple en plein conflit.

Du point de vue de la victime, on réfléchit à d’autres types de solution que la plainte. La gendarmerie peut mettre du temps à la traiter ou elle peut être classée sans suite. Dans certains cas, la plainte est clairement contre-productive.

L’intervenante sociale ne cache pas qu’elle a affaire à un nombre croissant de cas de violences conjugales.

Une augmentation en adéquation avec « la recrudescence importante du nombre d’interventions de la brigade de la Guerche-de-Bretagne », par exemple, pour le même type de faits.

Elle reçoit en entretien au sein des gendarmeries, sur rendez-vous, et peut aussi se déplacer dans les mairies.

Christelle Mézière ou une petite lumière pour les personnes en détresse.

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